Bear refuge à Kuterevo en Croatie
Je m’appelle Mélanie BATTIER, j’ai 24 ans et je reviens de 4 mois et demi d’un volontariat en Croatie qui consistait à m’occuper d’un refuge d’ours Orphelins à Kuterevo, dans un petit village montagneux excentré, sur les pentes du nord du Velebit.
Avant de partir, je n’avais jamais voyagé aussi loin ; cela a été donc ma première expérience en tant que volontaire.
LES DEBUTS A KUTEREVO
Arrivée le 02/08/2017
Je suis arrivée à Otocac (ville la plus proche de Kuterevo à 17km), Ivan, le constructeur du refuge, est venu me chercher avec sa petite fourgonnette rouge de « campagne ». Il ne parlait ni français, ni anglais… c’était un peu compliqué d’avoir des renseignements ; A ce moment-là je me suis dit « où est ce qu’il m’amène ? » ; plus on avançait sur la route, plus on s’éloignait de la ville en s’engloutissant dans des terrains à perte de vue. On pouvait y voir des moutons, des vaches, des chiens en liberté sur la route… enfin bref, la vrai campagne !
Nous arrivons enfin à Kuterevo (25 minutes plus tard), et la, une vingtaine de jeunes, dans la maison principal des volontaires du refuge.
Ivan me présente à tout le monde et me met à l’arrière de sa fourgonnette avec Audrey, une volontaire française arrivée la veille et restant autant de temps que moi, et nous voilà partis découvrir notre logement pour 4 mois et demi.
Une petite maison chaleureuse confortable : au départ nous étions 4 filles, Audrey, et deux SVE ; puis 3 semaines après, nous avions la maison que pour toutes les deux.
DECOUVERTE DU REFUGE
Nous retournons sur la place principale des volontaires, et Tamara, une Macédonienne, chargée de s’occuper des volontaires, nous fait faire le tour du refuge en nous expliquant la vie des ours, nos missions en tant que volontaires, nos horaires …
Le refuge contient 9 ours :
- 3 jeunes entre 5 et 7 ans
- 5 adultes mâles
- Et 1 ancienne de 33 ans
Au total 3 enclos.
Dans ce refuge se trouve aussi des oies, des canards, des poneys et depuis peu, un renard qui a été sauvé des mains d’une personne mal intentionnée, qui en ce moment est mis en quarantaine mais avec un peu de chance, après l’hiver, sera relâché dans son milieu naturel, la forêt.
UNE JOURNEE TYPE A KUTEREVO
Le matin 9h, début du travail, nous attendons Ivan pour qu’il répartisse les tâches à tout le monde.
Au bout de 3 jours, Audrey et moi-même, avons été nommées en tant que coordinatrices du refuge et des volontaires, c’est-à-dire :
- S’assurer que le travail est fait correctement
- Etre à l’écoute des volontaires
- Gérer le refuge (visiteurs, boutique souvenir, faire des rondes pour s’assurer que les animaux vont bien)
- Nous avions un poste fixe lors du départ des SVE è Audrey devait vérifier la batterie des clôtures électrique des ours tous les matins avant de commencer le travail ; Je devais m’occuper des oies et des canards, et chacune devait se répartir les tâches concernant les poneys.
- Lorsqu’il y avait des mails en Français je devais y répondre.
Tout le monde se met à l’œuvre dès les ordres d’Ivan donnés ; tous les jours, le travail était diffèrent : peinture, jardinage, nettoyage, améliorer les enclos des ours, construction de choses différentes, entretenir les lieux…
Les animaux sont nourris deux fois par jours (matin et soir)
Logiquement la pause commence à midi et reprend vers 15h ou 16h l’été selon la chaleur, et à 14h l’hiver. Le soir le travail se termine à 19h ou 17 h selon la saison.
Les soirées se résument à : feux de camps, chants, musique, guitare, rire, communication entre tous, et parfois au Medobar, le petit bar du village où tout le monde se retrouve là-bas les soirs.
MON EXPERIENCE A KUTEREVO
Les débuts étaient compliqués pour moi à cause de mon anglais pitoyable, j’avais des appréhensions, et Ivan, n’est pas toujours facile à vivre et à comprendre.
Mais lorsque tu t’investis à fond, que ta curiosité prend le dessus, que tu n’as pas peur des horaires de travail en plus, et que tu es motivé à améliorer ton anglais et apprendre le croate (un minimum), à ce moment-là tu peux comprendre la vie à Kuterevo, le village, les personnes, et le but du projet ; personne ne pourra aussi bien t’expliquer que si tu y vas de toi-même pour comprendre ; que ce soit au niveau de la culture, du travail, de la vie des personnes du village et des animaux.
J’ai vraiment commencé à comprendre cette vie à la fin de mon séjour, et je suis tombée amoureuse de ce village et de ce refuge.
Dans une expérience comme celle-ci, il y a des hauts et des bas, tout ne sera jamais tout rose, mais quand tu vies quelque chose comme moi j’ai vécu, tu as envie de continuer et d’aller plus loin dans ce genre de projets ; tu rencontres des personnes intéressantes, tu apprends énormément de choses sur tout, tu grandis, tu vois la vie différemment, et tu gagnes de la confiance en toi.
MON RETOUR EN FRANCE
J’ai laissé derrière ce voyage une partie de moi, là-bas je m’étais créé une deuxième famille : Les villageois.
Lors de mon départ j’avais le cœur déchiré surtout lorsque j’ai appris le décès de la mascotte du refuge, Miso, un chien de 17 ans, qui m’a suivi tout le long de mon aventure ; Vent, pluie, neige, il était toujours là à mes côtés et moi toujours la auprès de lui étant donné qu’il était malade, je le surveillais aussi de près.
Il a tenu jusqu’à mon départ et est parti au paradis deux jours après.
Vous allez surement vous dire « cette fille est jeune, niaise, etc… », Mais il faut le vivre pour le comprendre !
Le cœur très lourd j’écris mon résumé, et je souhaite à tout le monde de vivre cette magnifique expérience.
EN CONCLUSION
cette expérience m’a donné envie de continuer à voyager et de croire en mes projets futurs.